Sources : Denis CRISTOL
Texte de synthèse rédigé à partir d'un cercle de lecture rédigé par Laetitia Dugareau
Au-delà de la diversité des lectures proposées émerge un dénominateur commun autour de la quintessence du sens de la formation professionnelle.
Pragmatiquement, son utilité semble reconnue pour l’individu comme pour l’organisation : le développement des compétences augmente l’employabilité des agents / salariés et constitue un facteur de compétitivité pour l’organisation justifiant son investissement. Le lien est direct entre formation et innovation.
Mais sous un aspect anthropologique, apprendre touche à l’humain et enclenche un processus complexe où la rencontre revêt une importance primordiale : en opposition aux logiques de contrôle, la formation articulée sur un dispositif équilibré entre savoirs formel et informel instaure une relation fondée sur l’écoute, nécessaire à l’émergence d’une empathie. L’apprenant trouve ainsi sa place au centre d’une démarche facilitée par le formateur et accompagnée par l’institution. Il s’engage avec confiance dans une dynamique motivante de co-construction émancipatrice et libératoire connectant savoir et savoir-faire dans un esprit nouveau qui développe les attitudes de réalisation de soi.
D’un point de vue psychanalytique, chacun amène sa vision et ses compétences propres à partir du moment où s’opère une décentration qui permet de déconstruire les représentations et les croyances. L’individu peut alors entrer dans une co-responsabilisation où certes l’autoformation lui permet d’apprendre seul, mais jamais sans les autres.
Philosophiquement, alors que les nouvelles technologies réinterrogent les frontières de nos métiers et bousculent nos postures, notre réflexion nous amène à replacer l’humain au centre de nos valeurs : la fascination que l’outil peut exercer sur nous ne doit pas supplanter le sens mais nous alerter sur une possible fracture entre cognitifs-adaptés et individus plus fabriqués…
L’universalité des grands mythes nous invite alors à sortir du dogmatisme pour entrer dans une coopération créative qui ouvre ces attitudes de réalisation de soi. Face aux nouveaux besoins de la société, l’homme citoyen travailleur peut ainsi se développer dans un environnement sécurisant où chacun peut partager les bénéfices de la formation. C’est ce qui fait sa richesse.
Livres partagés
Richard Bach, Jonathan Livingston le Goéland
Jean Berbaum, Etude systémique des actions de formation
Philippe Carré, L’apprenance : vers un nouveau rapport au savoir
Pierre Caspar, La formation des adultes, hier, aujourd’hui, demain
Bernadette Charlier, Apprendre avec les technologies
Dumazedier, Penser l’autoformation
Sandra Enlart, Monique Bénaily, La fonction formation en péril
Sandra Enlart, O. Charbonnier, Faut-il encore apprendre ?
Foster, C’est de l’eau
Jean Frayssinhes, L’apprenant adulte à l’ère du numérique
Hervé Gouil, Réapprendre à coopérer
Alain Gras, Fragilité de la puissance
Bruno Hourst, Les jeux cadres de Thiagi
Guy Le Boterf, Professionnaliser : construire des parcours personnalisés de professionnalisation
Guy le Boterf, Construire les compétences individuelles et collectives
Jean-Paul Martin, Emile Savary, Formateur d’adulte, se professionnaliser
Antoine Masson, Michel Parlier, Les démarches compétence
Philippe Meirieu, Frankenstein pédagogue
Prosper Mérimée, Le vase étrusque
OCDE (vision), Apprentissage et formation tout au long de la vie
Platon, Le Ménon
Revue « Education Permanente », Technologies et approches nouvelles en formation
Carl Rogers, Liberté pour apprendre
Jean-François Roussel, Gérer la formation, viser le transfert
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