dimanche 6 mars 2016

Appreciative Inquiry

C’est une approche du changement et du développement des organisations qui se base sur la recherche de ce qui fonctionne dans un système, ce qui réussit et qui fait avancer, afin de l’amplifier pour atteindre les buts souhaités.

  • Créer avec nos clients partenaires des actions inspirées par l’Appreciative Inquiry et les autres approches orientées sur les forces qui leur permettent de transformer leurs organisations de façon rapide, profonde et durable.
  • Créer une communauté d’apprentissage « open source »  en France et dans les pays francophones en lien avec les autres communautés en Europe et dans le monde.



Démarche des 5D

5D-Approach1
les-5D
Ces dessins ont été réalisés sous format Graphic Visualization par Roberta Faulhaberpourwww.appreciative-inquiry.fr et décrivent symboliquement chacune des étapes
Le modèle des 5D est un des modèles de déploiement de cette approche. C’est le modèle le plus connu mais il n’est pas le seul. Souvent l’Appreciative Inquiry est résumé ou assimilé à l’utilisation de ce modèle, ce qui est particulièrement réducteur. Si ce modèle est utile, il ne s’assimile pas à l’Appreciative Inquiry !
Ce processus encapsule l’ensemble des principes de l’Appreciative Inquiry et permet de faciliter des démarches au niveau organisationnel, au niveau des équipes et aussi au niveau individuel.
Ce processus est appelé les 5D car chaque étape en anglais commence par un D : Definition, Discovery, Dream, Design, Destiny. Les 4D ont été inventés par Ada Jo Man lorsqu’elle pilotait un projet en Afrique. Jane Magruder Watkins rajouta par la suite le D pour Définition représentant la phase de contractualisation du projet.

Définition

C’est la définition de la « zone » de l’exploration, ce que le leader de l’organisation souhaite voir se développer (Ex :  l’esprit d’équipe, les relations interpersonnelles, le développement du leadership, la coopération, l’esprit d’entreprise etc…). Cette phase est l’une des plus cruciales car elle devient la base pour les quatre étapes de cette exploration.

Découverte

La phase de découverte offre la possibilité aux personnes de partager leurs meilleures expériences et leurs histoires de succès. Les histoires sont ce que nous vivons. Les histoires nous disent qui nous sommes. Souvent, nous vivons nos vies basées sur des histoires que nous n’avons pas choisies. L’interview appréciative offre une chance de rappeler les moments où nous avons été pilote de nos propres vies.
A partir de ces histoires, les gens dévouvrent plus consciemment leurs forces, leurs atouts, celles de leur équipe et organisation, leurs valeurs, leurs croyances et les idées qui fédèrent les personnes. Cette phase se focalise sur ce qui fonctionne et non pas ce qui ne fonctionne pas au regard de ce que l’on veut développer.

Rêve (vision)

Basé sur les expériences positives du passé, les gens commencent à rêver de possibilités pour l’avenir. En fondant le processus dans les réalités de la phase de découverte, les gens voient leurs rêves comme plus accessibles, par opposition à de nombreux exercices de visualisation traditionnels sans les ancrer dans une réalité déjà vécue.
Au cours de la phase de rêve, les personnes se projettent dans ce qui pourrait se passer au « meilleur des possibles ». Cette phase génère beaucoup de créativité et peut se manifester de multiples formes (dessins, chants, scultpures, magazines etc…) Ce rêve peut être formalisé par des propositions remettant en cause le statut quo de l’organisation. Des propositions qui soient challengeantes et qui donnent envie d’y aller.
Un exemple d’un département de l’Université de la Case Western Reserve ayant travaillé avec l’Appreciative Inquiry : « Nous sommes un groupe d’auto-motivés, déterminés et plein d’humour d’individus divers. Nous nous efforçons de satisfaire nos clients et de nous surprendre nous-mêmes à le faire. Les autres personnes à l’extérieur de notre département rêvent de nous rejoindre car nous faisons partie des meilleurs départements au monde »

Design (conception)

C’est la phase durant laquelle les personnes commencent à construire concrètement la mise en oeuvre de la vision en déterminant les parties prenantes, les leviers de changement, et les actions concrètes.  Les propositions de micro-niveau portent sur divers aspects comme le leadership, la culture d’entreprise, les processus et systèmes etc… Voici les différents aspects de la création de l’architecture sociale que vous voudrez peut-être à examiner:
  • Comment devrions-nous travailler et coopérer ensemble?
  • Quels sont différents rôles à jouer ?
  • Quels sont les rôles de leadership et les fonctions, les comportements privilégiés ?
  • Comment pouvons-nous mieux soutenir les uns les autres?
  • Quelles sont les pratiques d’amélioration continue pour faire ressortir le meilleur chez les gens, et pour créer un travail intéressant?

Destin (déploiement)

Dans cette phase, les résultats du rêve fournissent la vision et des orientations pour les actions de tous les jours. La phase de destin fournit également un moment où l’organisation peut chercher des moyens d’améliorer et d’élargir le processus Appreciative Inquiry.

samedi 23 janvier 2016

Usages pédagogiques des TIC : de la consommation à la cocréation participatives

Usages pédagogiques des TIC : de la consommation à la cocréation participative
Margarida ROMERO et Thérèse LAFERRIÈRE du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) de l'Université Laval analysent les limites des approches techno-centrées.
L’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation a engendré des espoirs infondés et donné lieu à certaines innovations technologiques sans fondement pédagogique. Si certains usages pédagogiques des TIC permettent un apprentissage amélioré par la technologie (Laferrière et al, 2014), d’autres placent la personne apprenante  dans une situation de consommation passive ou guère interactive. 
Dans cet article, nous analysons les limites des approches techno-centrées dans le processus d’intégration des TIC et introduisons une démarche réflexive basée sur une approche qui vise l’amélioration des apprentissages. Cette approche peut être qualifiée de socioconstructiviste, participative et inclusive alors qu’elle accompagne les enseignantes dans leur processus d’intégration des TIC dans le contexte qui est le leur.
La démarche réflexive proposée introduit cinq niveaux d’usages des technologies : la consommation passive, la consommation interactive, la création de contenu, la cocréation de contenu et, en dernier lieu, la cocréation participative de connaissances orientée vers la compréhension ou la résolution de problèmes partagés par la classe conçue comme une communauté d’apprentissage.

Introduction

L’intégration des technologies de l’information et de la communication (TIC) en éducation a engendré des faux espoirs et des mythes autour de leur potentiel pour améliorer la motivation et les apprentissages des élèves (Amadieu & Tricot, 2014). 
L’intégration des TIC en éducation a également conduit à une dissension entre les « techno-enthousiastes », soit des personnes spontanément et hardiment favorables à l’intégration des technologies en éducation, et les « technophobes » qui s’y opposent pour des raisons pédagogiques, de manque de ressources ou d’aversion plus ou moins importante envers l’innovation (Selwin, 2004).
Cette dissension est basée sur une vision techno-centrée qui attribue aux technologies des effets éducatifs sans prendre en considération l’ensemble des composantes de la situation d’apprentissage ni l’analyse de l’activité. Or, nous devons situer la notion d’usage pédagogique des TIC dans son contexte. 
Ainsi, l’analyse des effets des TIC sur le processus et les résultats d’apprentissage doit prendre en considération des facteurs multiples au niveau individuel (l’apprenante, l’enseignante), interpersonnel (apprenante-apprenante, apprenante-enseignante, groupe-classe-enseignante) et social (communauté éducative) des différentes composantes de la situation d’apprentissage.
Avant d’introduire les cinq niveaux d’usages pédagogiques des TIC, nous pointons dans la prochaine section certaines limites d’une analyse centrée sur la technologie.
Auteur : Margarida Romero.

vendredi 22 janvier 2016

L'intelligence collective

Il existe aujourd’hui beaucoup de logiciels dans le Cloud pour travailler à plusieurs sur une idée. Certaines des fonctionnalités incluent la possibilité de trier, enrichir, ou noter les idées. D’autres permettent de dessiner des liens entre les idées, de compléter par des post-it virtuels des modèles et canevas prédéfinis. Mais faire germer l’intelligence collective nécessite-t-elle un passage au tout digital ?
Les séances physiques d’intelligence collective, sous forme d’ateliers, génèrent une quantité et une qualité d’idées novatrices extrêmement intéressantes. Le ratio est au moins de 1 à 4 par rapport à des sessions équivalentes réalisées via des outils "dans le Cloud". Pourquoi, alors que les outils sont de plus en plus sophistiqués, la génération d’idées est moins bonne lorsque l’on démarre sur une solution digitale ?
Réussir à mobiliser l’intelligence collective requiert plus que le simple choix d’outils informatiques ou d’un chantier "conduite du changement" logé dans un projet de transformation digitale. Il y a 3 raisons profondes à la réussite ou à l’échec d’une telle initiative.
Un outil reste un outil
La première raison c’est l'erreur de croire que la simple mise à disposition d’un outil digital va être suffisante pour débrider l’intelligence collective. Un outil reste un outil, ce n’est qu’un moyen d’instruire et de construire. En aucun cas, il n’est suffisant pour générer la dynamique créative que l’on obtient lorsqu’un groupe de collaborateurs travaille ensemble dans un même espace physique à la résolution d’un problème.
La deuxième raison, c’est l’erreur classique de ne pas prendre en considération les dimensions culturelles et managériales de la mobilisation collective. Pourquoi se risquer à émettre des idées risquées si ma culture d’entreprise ne tolère pas l’échec ? La mobilisation de l’intelligence collective des collaborateurs requiert un changement de paradigme en termes de gestion des Ressources Humaines.
La dernière raison c’est que la source de la créativité réside dans le rapport physique que nous entretenons avec le support sur lequel nous notons les idées. Pour être efficace, ce support doit être visuel et tangible (ex : tableau blanc, paperboard, Post-it…) Pourquoi ? Parce qu’il y a un lien direct entre l’action de dessiner une idée et la réflexion itérative individuelle et collective.

L'éclairage des neurosciences

Les travaux en neurosciences de K. James (Indiana) en 2012 sur l’apprentissage de l’alphabet ont montré qu’il était préférable d’écrire ou de dessiner. Les surfaces internes du cerveau activées contribuent à l’apprentissage du processus de lecture/écriture. Ce sont les mêmes zones que nous utilisons, adultes, pour acquérir de nouvelles informations ou connaissances
Les professeurs A. Mueller (Princeton) et D. M. Oppenheimer (UCLA) ont prouvé en 2014 que face à une grande volumétrie de nouvelles informations, la prise de note manuscrite permet une meilleure compréhension qu’une prise de note digitale avec un laptop. Dans des tests de connaissance et d’assimilation post-prise de note, les étudiants ayant utilisé le traditionnel stylo/papier ont réalisés de meilleurs scores que leurs homologues "digitaux".

Dessiner, c'est dialoguer

Enfin, comme l’explique G. Goldschmidt (Israel Institute of Technology) dans son essai "The Dialectics of Sketching", il se crée un dialogue intérieur lorsque l’on dessine une idée. Nous commençons par construire une représentation visuelle de notre idée qui vient ensuite nourrir notre analyse de celle-ci et produire de nouvelles variations & itérations.
Pour faire émerger l’intelligence collective, nous avons besoin d’engager les participants dans un acte de créativité pur. L’acte physique de dessiner nos idées et le dialogue intérieur ou partagé avec le groupe est l’un des meilleurs vecteurs pour générer massivement de nouvelles idées.
Si les outils digitaux permettent un partage immédiat, un approfondissement déporté progressif et un suivi des idées, les technologies analogiques (crayon, papier, tableau blanc) sont les plus efficaces pour donner la première impulsion.
L’enjeu pour toute entreprise souhaitant capitaliser sur l’intelligence collective de ses collaborateurs, c’est de réussir la mise en place et la cohabitation d’un mode de travail collaboratif physique suivi d’une gestion des idées à l’aide de processus et d’outils digitaux pour la poursuite des échanges et la phase de maturation des idées. 

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-142709-lintelligence-collective-est-elle-soluble-dans-le-digital-1172139.php?ZcdFy59zGScEczHm.99#xtor=CS1-32

jeudi 21 janvier 2016

Communuté restauratrice – communauté rétributrice



TWITTER List

Les comptes Twitter du Cercle APE (Apprendre Ensemble) :

https://twitter.com/4cristol 

Inscrivez vos traces de l’apprentissage http://fr.padlet.com/4cristol/cwg6db3j5clx

La synthèse de toutes les séances « Apprendre ensemble » https://www.mindomo.com/fr/mindmap/apprendre-ensemble-87155b6357714f2589edff8d4c8966fc
Le mur du son actualisé http://apprendreensemble.weebly.com/mur-du-son.html
Inscription à l’événement de clôture « Apprendre ensemble » du 9 avrilhttp://doodle.com/poll/53ncp3mpxay6k9c2






Pour le politicien australien, voir Peter Block (politicien).
Peter Block (né en 1940) est un auteur américain, consultant et conférencier dans les domaines de développement de l'organisation, le renforcement de la communauté, et l'engagement civique.
Il est né en 1940 de parents juifs, Ira et Dorothy Block. Il réside actuellement avec sa femme, Cathy Kramer, de Cincinnati, Ohio. [1] [2] [3]

Reconnaissance et récompenses [modifier]

Peter Block est le récipiendaire 2008 Lifetime Achievement Award du Réseau Organisation de développement. [11] En 2004, il a reçu le Prix de leurs premières places Membres en reconnaissance de son livre, de conseil Flawless: Un Guide pour obtenir votre expertise utilisée (1999) que le le livre le plus influent pour les praticiens du développement organisationnel au cours des 40 dernières années. [12] Parmi les autres récompenses nationales, il a également reçu l'American Society for Training Award et le développement pour contributions remarquables, l'Association pour la qualité et le prix de participation Président, et il a été conclu DRH Hall of Fame Magazine formation. [13]

Travail et des idées [modifier]

Le travail de Peter Block met généralement l'accent sur ​​les alternatives à patriarcales croyances répandues dans l'Ouest de la culture et de ses idées proférer que le changement culturel peut être provoquée par le consentement et la connectivité par opposition à travers le mandat et la force. [14] Peter soutient que le changement culturel est seulement possible quand il est précédée par relation et les liens entre ses membres.[15] Peter est l'auteur et co-auteur de plusieurs ouvrages (voir bibliographie ci-dessous sélectionné). Son plus récent, La Communauté abondante: Awakening the pouvoir des familles et des quartiers (2010), est co-auteur avec John McKnight, professeur émérite de l'Éducation et de la politique sociale à l'Université Northwestern. [16] Ce livre est l'aboutissement du travail de Peter sur communauté et le changement culturel nécessaire pour la création d'un avenir plus durable.

Culture et de la communauté [modifier]

En ce qui concerne le changement des croyances culturelles, Peter Block fait valoir qu'une "culture de responsabilité" est nécessaire et faisable si l'attention est détournée de dirigeants et recentré sur les citoyens avec un engagement en faveur de la création d'un sens plus profond de la communauté et de la citoyenneté. [17] [18] la conceptualisation de Peter de la communauté est plus complexe, mais il se connecte généralement le terme avec la réalité en dehors des systèmes et des institutions. Il utilise également le terme en référence à une agrégation de personnes ou de quartiers qui ont quelque chose en commun. [19]Peter appuie sur Robert D. Putnam idées s 'autour de l'importance pratique inhérente à un «sens de la communauté". Comme Peter explique, bien-être d'une collectivité repose sur la qualité des relations et de la cohésion qui existe entre ses citoyens, connus comme «capital social» d'une communauté. [20]
En fin de compte, Peter Block invite les collectivités et leurs dirigeants à transformer l'isolement, la peur, et l'intérêt répandue dans la culture occidentale dans la connectivité et prendre soin de l'ensemble, en commençant par la reddition de comptes et de générosité parmi ses membres. Ceci est sa notion de «monde idéal», où la responsabilité est abondante, l'engagement est authentique, et une prise de conscience de la communauté est répandue dans le village planétaire. [21]

Citoyenneté et consumérisme [modifier]

La notion de Peter Block d'un citoyen est une personne responsable et engagé pour le bien-être de l'ensemble [22] et un participant dans une démocratie, indépendamment de leur statut juridique. Peter a déclaré que le citoyen est "celui qui choisit de créer la vie, le quartier, le monde de leurs propres dons et les dons des autres". [23] Cependant, il souligne un paradoxe: dans la réalisation de la citoyenneté aujourd'hui, beaucoup qui ont pleins droits de citoyenneté attendent que d'autres contribuent à leur vie et pourtant elles-mêmes contribuent peu à la démocratie ou le bien-être de leur communauté. Autres sans droits de citoyenneté sont les principaux contributeurs à la communauté et de la démocratie. Néanmoins, Peter attribue généralement la citoyenneté à ceux fonctionnant comme des participants à part entière dans une démocratie. [24]
Sa conceptualisation d'un «consommateur» peut être considéré comme plus controversée. Dans ses mots, "un consommateur est celui qui a renoncé à d'autres le pouvoir de fournir ce qui est essentiel pour une vie pleine et satisfait» et il va jusqu'à dire, «Le consumérisme est pas sur les achats, mais sur la transformation des citoyens en consommateurs ". [25] En outre, Peter croit qu'il ya un mouvement grandissant de gens qui croient que une vie pleine et satisfait est obtenu au sein de leurs communautés plutôt que dans la place du marché.

Intendance et le service [modifier]

Peter Block conçoit «l'intendance» comme un terme générique qui englobe les moyens à la réalisation d'un changement fondamental dans la façon dont nous gouvernons les institutions. [26] Sa conceptualisation de «service» est plus complexe. Il fait valoir que le service est réalisé dans la «langue de service» et «l'expérience du service". Le problème, cependant, que soutient-il, est que nous [qui?] Avons la langue de service, mais le manque de l'expérience de celui-ci. Il attribue ce manque d'intérêt présente en nous-mêmes ainsi que nos institutions. [27] Il croit service est seulement vraiment réalisé quand il est «authentique» et lorsque les caractéristiques suivantes sont présentes: il y a un équilibre des pouvoirs; l'engagement principal est de la communauté plus large; et il ya une répartition équilibrée et équitable des récompenses.
Peter fait valoir que ces notions d'intendance et le service (voir les définitions ci-dessus) sont, cependant, pas une caractéristique de la façon dont les organisations sont actuellement en cours d'exécution. Il explique que, bien que ces notions sont le reflet de nos intentions à l'égard d'administration, ils ne sont pas le reflet de la réalité. [28] Block est considéré comme un partisan remarquable, avec d'autres comme Margaret Wheatley, Max DePree, et James Autry, de la prémisse de base inhérente "leadership-serviteur" ce qui implique que les dirigeants doivent mettre les besoins des adeptes à venir de leurs propres besoins. [29]
Sources : wikipedia ici

lundi 28 décembre 2015

La part sociale de l'intelligence collective


L'intelligence collective est le grand défi de notre siècle, nous sommes plus nombreux sur la planète, nous en déréglons les mécanismes naturels de régulation par nos actions sur l'environnement[1], les richesses sont de moins en moins bien réparties[2], les migrations humaines augmentent chaque année[3], la technologie, en particulier, numérique se glisse dans toutes les dimensions de notre vie et transforment nos sociétés. 

Il s’agit donc de faire face à des « transitions fulgurantes » face à ces phénomènes qui impactent les manières de vivre ensemble. 

L’intelligence, est souvent perçue comme une caractéristique individuelle, pourtant il existe une réflexion sur l’intelligence collective qui ne cesse de s’approfondir, nous pouvons citer les travaux de Jean-François Noubel[4] qui décrit les formes d’intelligence collective (en essaim, collective originelle et de proximité, pyramidale, ou encore intelligence collective globale à l’échelle de la planète) et ceux de Colligence[5] qui en décrit la constitution (rôle du conflit et des émotions), les enjeux (d’éthique de leadership, de création de flux, de dialogue génératif, de facilitation).


J’apporterai un élément complémentaire de réflexion en posant mes propres hypothèses sur la part sociale de l’intelligence collective. Il s’agit d’hypothèses et de questions car je suis bien en peine de prouver de façon scientifique ce que j’exprime c’est-à-dire avec un protocole de recherche, la possibilité de réfutation, ou la référence à des expérimentations sociales mesurées. Donc 

voici les 3 questions que je propose de creuser :


Existe-t-il une intelligence socio-perceptive ?
Le sociologue Alain de Vulpian affirme qu’il existe des phénomènes de socio-perception au sein de groupe ou de collectif qui élaborent une intuition d’un monde différent. Par conséquent, existe-t-il une forme d’intelligence socio-perceptive, qui serait le propre d’individus ou de groupes capables de penser le monde et de percevoir dans les formes sociales qui se mettent en place, celles qui affecteront nos manières de vivre ensemble. Cette forme d’intelligence serait-elle faite d’empathie, de sensibilité au monde qui nous entoure, de capacité à voir à l’intérieur de soi-même par la sensibilité aux autres, de rêver un autre monde et d’être utopique.
Existe-t-il une intelligence sociodidactique ?
J’explore plus particulièrement cette forme d’intelligence collective dans le champ éducatif par toutes les formes d’apprentissages collaboratifs qui mettent les individus d’où qu’ils viennent, où qu’ils aillent en résonnance les uns avec les autres. Il s’agit de développer ce pouvoir d’apprendre ensemble les uns pour les autres et pas seulement pour soi. Il s’agit de se définir des buts d’apprentissage au sein de communautés d’apprentissages, de créer des espaces d’apprentissage collaboratif, en réciprocité, ou chacun est un pair pour les autres, à égalité de dignité de savoir.
Existe-t-il une intelligence restauratrice ?
Cette troisième forme d’intelligence s’inscrirait dans l’idée de la reliance du sociologue Bolle de Bal. Il s’agit d’une intelligence qui nous relie les uns avec les autres qui construit du social, évite les exclusions tire parti des compétences de chacun abandonne, pour un temps, la résolution de problèmes pour se concentrer sur le futur, l’espérance de possibilités nouvelles et ce faisant les fait apparaître. Chacun s’assure de l’inclusion de tous.
Sentir, apprendre se lier forment le triptyque de la dimension sociale de l’intelligence collective qui pourrait bien être utile aux hommes pour faire évoluer leur destin commun.
[1] vérifiez par vous-même en lisant l'excellent ouvrage de l’environnementaliste James Lovelock La Terre est un être vivant : l'hypothèse Gaïa, l'ouvrage explique comment se crée l'atmosphère terrestre
La part sociale de l'intelligence collective